Les Poisons de Katharz : roman de fantasy et d’humour

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Couverture dessinée par Jean-Baptiste Andreae et maquettée par Gaëlle Merlini

Je l’ai porté très longtemps avant de l’écrire et plus longtemps encore avant de le publier. J’ai eu du mal à le laisser vivre sa vie… mais depuis deux semaines, c’est chose faite. Mon premier roman est publié aux éditions Actusf, dans la collection que je dirige, Bad Wolf (parce que oui, tant qu’à publier un roman, autant ouvrir une collection au passage).

De tous mes livres, il est celui qui me ressemble le plus. Pour une fois, je n’avais pas de dessinateur sur lequel me reposer et c’était un vrai bonheur. Évidemment, j’ai déjà écrit pas mal de nouvelles, BD, dessins animés, albums jeunesse et même mini-roman, mais celui-ci était d’une nouvelle trempe. 380 pages. En visant bien, on doit même pouvoir assommer un fâcheux avec.

Arleston au risque de la littérature
Me voici en dédicace aux côtés de Christophe Arleston à la formidable librairie parisienne, la Dimension Fantastique. Merci à ActuaBD à qui j’ai volé la photo, j’espère qu’ils ne m’en voudront pas.

Ce roman est, je crois, épique et drôle. Les lecteurs qui me suivent le savent depuis longtemps : je ne suis pas capable d’écrire sans humour. Mais cette fois-ci, j’ai mis le paquet. Il y a aussi des moments émouvants, des personnages très humains qui en ont trop sur les épaules et qui gèrent ça comme ils peuvent, parce que la vie est ainsi faite. Sur ces pages plane également la mort de Sir Terry Pratchett, mon auteur favori, qui a eu le mauvais goût de nous quitter alors que j’écrivais ce roman (j’ai d’ailleurs signé la pétition qui exige de LA MORT qu’elle nous le rende, et je suis très déçue que cette requête soit restée lettre morte).

http://www.bedetheque.com/media/Couvertures/Couv_740.jpgSi le décès de Terry Pratchett me désespère autant, c’est parce que durant mes études, j’ai traversé une longue phase dépressive. Et lorsque le dedans de ma tête devenait vraiment trop sombre, je prenais un Lanfeust de Troy ou une Annale du Disque-Monde dans ma bibliothèque, c’était devenu un réflexe. Immanquablement, même depuis le 36e dessous, c’était une fuite dans un monde qui me rendait le sourire. Des années après, je reste convaincue que si je ne me suis pas défenestrée à cette époque, c’est grâce à Christophe Arleston et à Terry Pratchett. Logique, donc, que j’aie eu envie de devenir ce genre d’auteur. Mais alors même que je vis de ma plume depuis mes 25 ans, il m’a fallu presque dix ans pour commencer à y parvenir…

Le roman de Christophe est très drôle aussi.

J’ai rencontré Christophe Arleston depuis longtemps et suis même devenue assez proche pour le convaincre de publier son roman à mes côtés, mais je sais aujourd’hui que je n’aurais jamais le bonheur de rencontrer Terry Pratchett. Sir Terry Pratchett est mort depuis plus d’un an aujourd’hui et je n’ai toujours pas fini de le pleurer. Alors mieux vaut en rire en attendant, c’est la meilleure façon de lui rendre hommage. Je soigne mon humour, j’aime mes personnages et je les rends aussi humains que je le puis. C’est tout ce que je peux faire.

Aujourd’hui, je travaille dur sur un nouveau roman basé dans le même univers et qui s’appellera Les Trésors de Thalass. Et quand le désespoir me guette, je relis Terry Pratchett.

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À Katharz, ville-prison dans laquelle sont expédiés les criminels, le meurtre est légal et même récompensé. Ténia Harsnik, la dirigeante, y règne par la terreur et aime jouer de la guillotine. Non qu’elle soit cruelle, mais il lui faut coûte que coûte maintenir le nombre d’habitants sous le seuil des cent mille âmes. Le dépasser conduirait hélas à la fin du monde, et ce serait désagréable.

Bien entendu, les enjeux sont secrets. Bien entendu, le marchand de sortilèges Sinus Maverick prépare un coup d’État infaillible. Bien entendu, le Prince Alastor a planifié de raser la ville avec sa trop nombreuse armée. Bien entendu, Dame Carasse, la seule sorcière capable d’affronter ce chaos, vient de ficher le camp. Bien entendu…

Une intrigue puissante, des personnages dotés de défauts affreusement humains, un final épique… Avec un humour féroce, Les Poisons de Katharz est un roman qui pose la question du compromis moral.

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