Princesse Sara T9 : l’endurance d’une série au long cours

princesse-sara-9-soleilLe tome 9 de Princesse Sara, Intrigue à Venise, est depuis quelques semaines en librairie. Comme à chaque fois, je suis ravie de voir qu’il se vend mieux encore que le précédent et que les lecteurs nous soutiennent toujours davantage.

Ce tome est toutefois un peu spécial puisque avec Nora Moretti, la dessinatrice, et Marina Duclos, la coloriste, nous nous sommes autorisés une petite récréation avant de replonger nos personnages dans des ennuis épouvantables (ils aiment ça).

    Reconnaitrez-vous la célèbre librairie vénitienne dont s'inspire ces images ?
Reconnaitrez-vous la célèbre librairie vénitienne dont s’inspire ces images ?

Cela faisait longtemps que Nora, authentique Vénitienne, m’avait demandé de placer une action dans sa ville de coeur, Venise où elle aurait tout le loisir de dessiner les bâtiments et les costumes de ce lieu de légende. J’ai poussé le vice plus loin encore puisque l’action se situe pendant le carnaval. Des costumes en veux-tu en voilà ! Jamais Nora qui est pourtant une experte du sujet n’en aura eu autant à imaginer et à dessiner. Des recherches au crayon, sur photos, dans le catalogue de Dior ou dans les ateliers de costumes dans lesquels elle a autrefois travaillé (oui, Nora est une vraie Vénitienne, je vous le disais). Même pour ma chère dessinatrice, c’était un peu épuisant sur la fin…

Quant à Marina, la pauvre ! Nous l’avons littéralement torturée avec les lumières, les effets de brillance. Mais je crois que le jeu en valait la chandelle : le résultat est sublime.

De mon côté, je me suis accordée une récréation également puisque ce tome est un petit polar. J’avais envie d’une entorse narrative aux grandes aventures précédentes. Si Princesse Sara était jusqu’ici composée de 2 fresques de 4 tomes, Intrigue à Venise peut se lire comme un one-shot, presque indépendamment du reste de la série.

Il faut du souffle pour porter un récit sur autant de tomes. À présent que les personnages sont forts, installés, il serait facile de se laisser porter par eux. Je dois dire que j’ai un peu hésité à continuer la série sur des one-shots avec de sympathiques intrigues qui se clôtureraient en un tome à chaque fois… Mais j’ai finalement renoncé à cette solution, car… est-ce que ça n’aurait pas été trahir l’esprit de la série ?

Par ailleurs, j’ai eu une idée pour La Guerre des Automates (le tome 10) qui me plait beaucoup et qui va plonger notre Sara dans des ennuis comme elle n’en a encore hélas jamais eu, si bien qu’il va lui falloir au moins trois tomes si ce n’est quatre pour s’en sortir. Ensuite, il faut admettre que s’il l’on désire cultiver un peu de profondeur et d’émotions chez les personnages, 46 pages, c’est tout de même un peu court.

laviniaMaintenant que je me suis mise sérieusement à l’écriture de romans, je trouve que c’est là qu’est la véritable différence : dans une BD, on manque parfois d’espace et on n’a pas d’autre choix que de s’étaler sur plusieurs albums si l’on souhaite aller au fond des choses.

Les années passant, Princesse Sara est une série qui a pris du poids. Nous sommes en train de passer le cap des 200 000 ventes, grâce à vous, chers lecteurs. Et je dois dire que Soleil notre éditeur nous soutient très joliment ! Cette année, en plus de réaliser une bande-annonce fort cool, il a imprimé un coffret qui contient les tomes 1 et 2 et cette très jolie Paper-Doll réalisée par Nora (pour ceux qui l’auront ratée, nous mettrons dans les mois à venir les modèles à disposition sur la page FB de la série).

Lors du Salon de Montreuil, une sympathique surprise devrait séduire les invités, une exposition des originaux de Nora aura également lieu en janvier à Paris et de notre côté nous n’abandonnons pas nos lecteurs puisque ceux qui se sont déjà procurés le tome 9 ont pu trouver un concours de nouvelles en page trois.

Nora ne ménage pas sa peine et multiplie les dédicaces pour satisfaire toujours plus de lecteurs (oui, elle fait toujours ses dédicaces au café !). J’avoue que je ne sais pas où elle trouve toute cette énergie !

Sur la page FB de la série ou la mienne, nous faisons régulièrement gagner des albums et autres cadeaux. Dernièrement, le Boudoir de Lady Beth a même fait remporter un service à thé ! Et, il y a cette énorme surprise que nous préparons… et dont je n’ai pas encore le droit de parler.

Vraiment, travailler sur une série au long cours, ça n’est que du bonheur. Loin de développer une routine, l’enthousiasme s’accroit avec celui des lecteurs. Ce moment qui nous apporte une joie puissante, à nous autrices, c’est quand le livre déborde de lui-même. Quand il y a tous ces à-côtés que nous vous préparons mais que vous nous rendez aussi. Quand vous vous appropriez notre univers, nos personnages, quand vous nous envoyez les photos de vos cosplays, vos dessins, vos nouvelles… et cette énorme surprise dont je n’ai pas le droit de parler. Alors vous nous donnez une énergie telle que, je peux le dire, notre motivation est plus forte encore que lorsque nous travaillions sur le tome 1.

À présent, je vais me replonger dans l’écriture du tome 10. Puisque vous avez été nombreux à me poser des questions et que vous avez lu ce billet jusqu’ici, je vais vous faire quelques petites révélations sans vous spoiler (d’autant moins qu’il est très possible que je change d’avis sur à peu près tout) :

– Tout d’abord, le tome 10 se déroulera à Londres.

– Normalement, il devrait marquer le retour de Léopold que vous m’avez beaucoup réclamé, mais je n’en suis pas sûre à 100%. Pour être honnête j’hésite encore un peu.

– Lavinia ne se mariera pas. Lavinia ne se mariera jamais (ou alors c’est qu’elle aura vécu un grand bouleversement, ce qui est possible, mais je n’y crois pas), parce qu’elle n’en voit pas du tout l’intérêt. Le mariage est un but qui attire davantage Sara, mais comme vous vous en doutez, ce sera compliqué.

Princesse Sara COVERSVoilà, merci de m’avoir suivie jusqu’ici. Je vais à présent me replonger dans le tome 10. Je profite également de ce billet pour vous signaler que je viens de sortir le tome 2 de Zoé Baby-sitter, une sympathique série-gags avec Ben Jurdic au dessin et toujours notre chère Marina Duclos à la couleur.

Enfin et surtout, mon premier roman est en librairie depuis peu, dans la collection de fantasy que je viens de lancer chez ActuSF : Bad Wolf. Il s’appelle Les Poisons de Katharz, est parait-il très drôle et contient son lot d’héroïnes puissantes qui ont fort à faire avec des responsabilités écrasantes dont elles se seraient bien passé.

A part ça, comme je ne rédige pas des posts comme celui-ci tous les quatre matins, je vous rappelle que si vous voulez suivre mon actualité, ma page FB est ici. C’est plus simple.