Comme beaucoup d’athées, j’ai la foi. Pas en un dieu, des anges ou des fées, mais en l’homme. La plupart du temps, ça me demande une énergie considérable. Mais pas en ce moment, où un peuple se blottit dans sa propre chaleur et se donne consolation.
Comme beaucoup d’athées, je suis touchée par le sacré. Pas au nom d’un unique livre ou de quelques règles absurdes que plus personne ne comprend. Mais le sacré à son origine, avant qu’il ne soit détourné… Une mère qui confie la vie de son enfant à une autre mère, sans échanger un mot. La porte qui s’ouvre pour abriter ceux qu’il faut protéger, même s’ils apportent le danger. Plusieurs millions qui se lèvent pour dire qu’ils n’ont pas peur, pour dire qu’ils sont unis.