2017 à 2018 : bilan et programme

Larcan2017 vient de s’achever, c’était une grosse année pour moi dont je ne récolterai pas les fruits tout de suite. 2018 s’avance et s’annonce au moins aussi riche, du coup je dois dire que je me sens comme un sportif qui doit réaliser une grosse performance… Tu es très entraînée, tu as déjà englouti des milliers de kilomètres et tu penses être à la hauteur du but que tu t’es fixé, en théorie. Mais ça reste « en théorie », parce que tu peux trébucher ou qu’on peut semer des obstacles sur ta route. En théorie, il reste quand même la vie, qui n’est pas toujours ce que tu avais planifié.

2017 a vu paraître le dixième tome de la série de BD qui me fait vivre : Princesse Sara. Avec Nora Moretti au dessin et Marina Duclos à la couleur, nous avons maintenant allègrement franchi la barre des 250 000 exemplaires et notre éditeur a été assez sympa pour financer un joli projet de concours pour nos lecteurs et lectrices : faire gagner une robe de bal sur-mesure, réalisée par les doigts de fée d’une costumière, Carmen N’Guyen-Celmor. Le concours s’est achevé la semaine dernière et faire le tri parmi toutes les participations nous prendra plusieurs semaines. Il y a eu plus de 400 participations toutes plus folles les unes que les autres : des morceaux de rap, un jeu vidéo, des cosplays, des trousses en point de croix, un dessin animé, du slam à la harpe, des automates, des dessins, du chant lyrique, des bandes annonces, des gifs, etc, etc.

2018 verra le dixième anniversaire de la série. Le tome 11 paraitra en septembre et nous devrons fêter ça dignement. Nous cherchons encore comment avec les Editions Soleil. En tout cas, il y aura un bal Princesse Sara. Ce n’est pas Soleil qui l’organise mais des ténors du cosplay français. Il aura lieu le 5 mai à 1h de route de Paris, au Manoir de Longuelune. La billetterie ouvrira le 15 sur cette page. Je dois dire que j’ai hâte d’y être.

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Quand je vois certains collègues talentueux qui s’épuisent en mercenariat, je suis consciente que c’est une vraie chance (car non, ça n’est pas une histoire de talent) d’avoir une série qui se vend suffisamment bien pour m’offrir le luxe de réfléchir sereinement à de nouveaux projets. Grace à cela, je prends le temps et le plaisir de développer sur le long terme des projets solides.

Couverture de Lucy Mazel
Couverture de Sébastien Caiveau

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 2017, j’ai fêté le premier anniversaire de la collection de romans de fantasy que je dirige, Bad Wolf chez ActuSF (les très belles couvertures sont toutes maquettées par Gaëlle Merlini). Seulement deux parutions cette année, mais de jolis morceaux : Sorcières Associées d’Alex Evans et La Fée, la Pie et le Printemps d’Elisabeth Ebory. Le Souper des Maléfices de Christophe Arleston est également sorti en poche chez J’ai Lu. Bad Wolf est une collection dont je suis fière, qui s’installe gentiment dans le paysage éditorial français. Je dois dire que je m’habitue aux critiques élogieuses que mes auteurs reçoivent : ils les méritent, ils sont géniaux et j’adore bosser avec eux.

Grish-Mère
Couverture de Mina M.

2018 verra de très belles nouveautés : Grish-Mère d’Isabelle Bauthian (c’est du lourd et de l’intelligent, encore meilleur qu’Anasterry), la suite de Sorcières Associées d’Alex Evans (on se chicane encore pour le titre). Et un manuscrit que j’ai trouvé prodigieux de Marie-Catherine Daniel : Entre Trolls et Ogres. Nouvelle autrice chez Bad Wolf, mais accrochez-vous : vous n’avez jamais rien lu de pareil.

En octobre paraitra également une version poche de mon roman Les Poisons de Katharz, chez Pocket et un autre roman dans le même univers, L’Alchimiste au Beurre dans la collection Bad Wolf. J’ai à peine commencé à l’écrire et je dois rendre ma copie fin juin. Comme c’est le genre de bouquin qui me demande un travail colossal, j’ai intérêt à trouver le temps de m’y mettre à hauteur de cinq ou six heures par jour dès les prochaines semaines. En plus, je pensais avoir déjà écrit les deux premiers chapitres, mais après un an de recul, j’ai dû me rendre à l’évidence : ils n’étaient pas terribles. Poubelle, donc.

J’ai reçu beaucoup de courrier enthousiaste pour Les Poisons de Katharz, cette année. Il y a même un lecteur qui a composé des chansons sur l’univers. Ça ne m’était jamais arrivé avant. J’espère donc que L’Alchimiste au Beurre plaira de la même manière, que j’arriverai à y développer les thèmes de la révolution, du prix de la vie humaine et de la mémoire des peuples, tout en restant aussi drôle.

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Pour les petites expériences amusantes, j’ai donné quelques cours à l’IUT Métiers du Livre à Aix-en-Provence et je renouvelle la chose cette année. Il s’agit d’un module sur la création d’une collection éditoriale. J’ai toujours rêvé d’être enseignante, alors je dois dire que je m’amuse pas mal.

Plus que jamais, je suis présente au comité de pilotage de mon syndicat, le SNAC. Être loin de Paris m’empêche d’assister aux indispensables réunions, mais je travaille sur les petits dossiers en compensation. J’ai aussi adhéré à la Charte, par les temps qui courent il est essentiel de s’emparer de la question des droits d’auteur et j’estime que nous ne pouvons plus laisser à d’autres le soin de gérer ces fastidieuses questions. J’appartiens aussi au Collectif des Créatrices de BD contre le sexisme, pour lequel j’ai écrit cette année un gros article qui m’a demandé beaucoup de travail et que j’aurais pu poster sur ce blog.

En 2017, j’ai pris la résolution d’être un peu plus présente sur les réseaux sociaux (Ha ha ha ! non, rien. J’essaie de me duper moi-même). Bon. J’arrive tout de même à tenir plutôt à jour ma page Instagram (ici). Mais je concède que je préfère travailler sur d’ambitieux projets plutôt que d’en assurer la communication : ça tombe bien, ce n’est pas mon travail.

2018 sera peut-être l’année où avancera le projet qui m’a déjà dévoré presque tout 2017 : Magic Charly. J’ai achevé l’écriture du premier roman, trouvé (a priori) un producteur pour le dessin animé en épisodes : ce dernier vient de valider le premier épisode avec enthousiasme. Autrement dit : il reste encore tout à faire. On m’autorise à me positionner sur la ligne de départ, ça ne signifie pas que je vais avoir le droit de courir. Mais du moins ça ne recule pas. Le projet de BD du même nom devrait se monter dans les deux prochains mois. J’ai prodigieusement hâte.

Dans tous les cas, j’espère que 2018 apportera son lot de promesses et de réussites à tous ceux qui passent sur cette page. Bonne année à tous.