La discrimination positive ? Toi-même !

On peut mettre le doigt sur n’importe quelle inégalité : la sous-représentation des femmes dans la fiction, des personnes racisées ou handicapées. On s’interroge, et tel un génie sorti de sa lampe, apparaît toujours une personne pour s’exclamer : « On ne va quand même pas faire de la discrimination positive ?! » Et de pousser des cris outragés, tant ce serait injuste. Sauf que…

la discrimination positive, c’est peut-être cette personne qui en a bénéficié toute sa vie.

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Faire disparaître les femmes puissantes

Les femmes de plus de cinquante ans sont priées de disparaître. Elles font tâche dans le paysage, il vaut mieux les cacher. À quoi le remarque-t-on ? Après cinquante ans, les actrices disparaissent des cinémas, des théâtres, de la télé. Ça pourrait passer pour une déveine qui leur est propre. On aurait envie de dire, « c’est pas de chance, mais qu’y pouvons-nous ? En plus, j’y connais rien, moi, à ce milieu ». Sauf que c’est un symptôme. Cinquante ans, c’est souvent l’âge nécessaire pour acquérir un puissant bagage, pour devenir une éminence, voire une « éminence grise », comme on dit. En tout cas, chez les hommes. Parce que chez les femmes, manifestement, ça n’est pas tolérable.

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Les Poisons de Katharz : roman de fantasy et d’humour

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Couverture dessinée par Jean-Baptiste Andreae et maquettée par Gaëlle Merlini

Je l’ai porté très longtemps avant de l’écrire et plus longtemps encore avant de le publier. J’ai eu du mal à le laisser vivre sa vie… mais depuis deux semaines, c’est chose faite. Mon premier roman est publié aux éditions Actusf, dans la collection que je dirige, Bad Wolf (parce que oui, tant qu’à publier un roman, autant ouvrir une collection au passage).

De tous mes livres, il est celui qui me ressemble le plus. Pour une fois, je n’avais pas de dessinateur sur lequel me reposer et c’était un vrai bonheur. Évidemment, j’ai déjà écrit pas mal de nouvelles, BD, dessins animés, albums jeunesse et même mini-roman, mais celui-ci était d’une nouvelle trempe. 380 pages. En visant bien, on doit même pouvoir assommer un fâcheux avec.

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Princesse Sara T9 : l’endurance d’une série au long cours

princesse-sara-9-soleilLe tome 9 de Princesse Sara, Intrigue à Venise, est depuis quelques semaines en librairie. Comme à chaque fois, je suis ravie de voir qu’il se vend mieux encore que le précédent et que les lecteurs nous soutiennent toujours davantage.

Ce tome est toutefois un peu spécial puisque avec Nora Moretti, la dessinatrice, et Marina Duclos, la coloriste, nous nous sommes autorisés une petite récréation avant de replonger nos personnages dans des ennuis épouvantables (ils aiment ça).

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Guide à l’usage des auteurs qui écrivent des livres sexistes (mais qui font pas exprès)

Je viens de finir un bouquin sexiste. J’en ai parlé avec l’auteur (c’est un copain très sympa), il a été tout surpris. Pourtant, après discussion, il est tombé d’accord avec moi : oui, c’est vrai, son bouquin est sexiste. Pas méchamment macho, pas violemment misogyne, non. Juste empreint d’un sexisme ordinaire, qui se traduit dans son livre à la façon d’une loupe qui amplifierait les tares de notre société.

« Purée, j’avais pas fait gaffe, si seulement j’aurais su ! » qu’il me sort. Comme ce n’est pas la première fois que j’entends ça, j’ai tenté de rédiger un petit guide pour mes collègues auteurs/trices qui NE VEULENT PAS être sexistes, mais ignorent comment éviter les pièges.

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Auteur, auteure ou autrice ?

Il y a trois jours, une petite fille de 8 ans m’a posé cette question : « On dit auteur, autrice ou auteure ? »

Quelques mois plus tôt, j’aurais probablement traité la question par-dessus la jambe. Je lui aurais dit qu’après avoir longtemps écrit « une auteur », je m’étais mise à écrire « auteure », sans grande conviction, ignorant encore que c’était l’orthographe québecquoise. Depuis, j’écris autrice. Ça ne m’est pas naturel, et je me force un peu. En voici la raison, tournée pour une petite fille de huit ans : Continue reading →

ZOÉ : un album « pour tous » ?

Mercredi dernier est paru mon dernier livre. Un tantinet débordée, je ne l’avais pas encore annoncé ici. Il s’agit d’une série gags réalisée avec le dessinateur Ben Jurdic et la coloriste Marina Duclos (vous la connaissez, elle fait aussi les couleurs sur Princesse Sara).
Le personnage principal ? Zoé (oui, c’est dans le titre), une pré-ado pleine de vie et enthousiaste parfois jusqu’à la mauvaise foi. Une ado, quoi.
À 13 ans, Zoé se lance dans le baby-sitting. Avec son petit frère Gaétan, elle a l’habitude, ce sera du tout cuit ! Seulement, entre son inexpérience et son enthousiasme brouillon, elle va aligner les gaffes. Heureusement, elle peut compter sur un papa qui la sauvera souvent du désastre… Et puis, il y a aussi Yumeko, sa meilleure amie, qui déteste les enfants mais sait très bien s’y prendre avec eux.

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Princesse Sara : je ne suis pas celle que vous croyez

Aujourd’hui, parait en librairie le 8e tome de Princesse Sara. C’est pour moi un événement. Nous avons déjà dû vendre autour de 120 000 albums de cette série. Et pour fêter ça, en plus d’avoir sélectionné la série pour les 48 heures de la BD, mon éditeur a eu une idée plaisante : faire un ex-libris croisé entre ma série et celle de Patricia Lyfoung, La Rose Écarlate. Nous avons le même public, après tout. En plus Nora Moretti (ma dessinatrice) a, dans une délicieuse initiative, pensé une image unique coupée en deux. C’est du joli travail. Continue reading →